Les Figures de l’ombre prouve deux choses : n’en déplaise à l’imbuvable The Birth of a Nation, on peut parler de la condition afro-américaine sans mettre des grosses couches de Pathos, et que la femme est un homme comme un autre, en mieux.
Au service du casting. On ne va pas se mentir, la caméra de Theodore Melfi ne fait pas de miracles, se contentant de la mise en scène hollywoodienne classique pour tout bon biopic qui se respecte, tout en apportant du rythme au montage. Une sobriété qui a toutefois le mérite de mettre son trio d’actrices en lumière et ça tombe bien, Taraji P. Henson, Octavia Spencer et Janelle Monáe ont du talent à revendre. Nos drôles de dames nous régalent et portent la conquête spatiale à bout de bras sans fatiguer une seule seconde.
Feel-good movie. Par la finesse des dialogues et cette volonté de ne jamais sombrer dans le misérabilisme, le long-métrage parvient à nous offrir un film drôle et stimulant sur des thèmes à tendance dramatique comme la ségrégation et l’égalité des sexes. Un vent de fraîcheur qui ne peut éviter quelques passages larmoyants obligés, mais qui transpire surtout le positivisme. Plus qu’accusateur, Les Figures de l’ombre se veut encourageant.