Kong : Skull Island nous avait plutôt emballé lors de sa sortie dans les salles obscures et nous avions hâte de revoir la bête par plaisir du grand spectacle. Second round pour un film imparfait, mais indéniablement généreux.
Un beau morceau de péloche. Jordan Bogt-Roberts débarque du cinéma indé, caméra en main, pour filmer l’un des plus gros monstres du cinéma. Pas effrayé pour un sou, le réalisateur nous offre la totale. Son Kong est moins timide qu’un Godzilla, plus référencé et surtout respire l’envie de nous en mettre plein la vue à coups de plans majestueux, de filtres rougeâtres et de changements de style entre deux séquences. Tout n’est pas parfait, mais il y a beaucoup d’idées cinématographiques, loin des blockbusters calibrés dont on prend malheureusement l’habitude.
Des personnages sacrifiés. On salue également la tentative de moderniser le mythe du gorille géant en le replaçant dans un contexte post-Vietnam avec cette Amérique qui en a gros et qui ne supporterait pas une seconde déculottée. Un postulat intéressant s’il n’était pas très vite souillé par des protagonistes devenus caricaturaux (et pas mal idiots). À croire que dans l’ombre du géant Kong, il ne restait plus beaucoup de place pour exister…