Rock or Bust, traduisez « Du rock ou rien d’autre ». D’entrée, le titre du 16e album studio annonce la couleur : AC/DC n’est pas là pour beurrer des biscottes. Supérieur à son prédécesseur « Black Ice », Rock or Bust se révèle pourtant beaucoup moins aventureux en terme d’arrangements, ceux-ci se résumant à des mid-tempo de 3 minutes maximum structurés de façon assez semblable mais agrémentés de refrains solides et de riffs efficaces made in Angus Young.
La patte d’Angus, c’est ce que l’on retrouve le plus dans cet album. Si l’on regrette des solis un peu trop courts – mais néanmoins inspirés -, on se délectera de ses riffs acérés, faisant groover la machine AC/DC à plein régime (mention spéciale à Baptism By Fire, Got Some Rock and Roll Thunder et Hard Times). L’autre point fort de Rock or Bust est la voix de Brian Johnnson, plus affûtée que jamais, à la fois puissante (Rock or Bust, Play Ball) et plus nuancée (Sweet Candy, Dogs of War).
Si les influences sont un peu plus marquées dans cet opus (du rock FM avec le dispensable Rock The Blues Away au hard rock zeppelinien avec Emission Control), AC/DC reste néanmoins fidèle à ses sonorités « hard-bluesy ». Pas de surprises donc pour Rock or Bust, comme les quinze albums qui le précédent : on tape du pied ou on va voir ailleurs.
Rock or Bust d’AC/DC, sorti le 1er décembre 2014.