Depuis sa sortie le 24 janvier 2017, Resident Evil 7 a dépassé les 3 millions d’exemplaires vendus. S’il a reçu un bon accueil des fans, de la critique, mais aussi des joueurs occasionnels, ce n’est pas uniquement due à la communication qui l’entourait. Voyons quelques points qui renouvellent efficacement la série.
Attention, spoilers mineurs.
Vu, de mes yeux vu !
Le changement plus évident de Resident Evil 7 se manifeste au début et ne nous quitte plus. Plus de vue à la troisième personne ni de caméras fixes : place à la vue subjective !
Ce n’est pas la première fois que Resident Evil adopte cette vision. Resident Evil Survivor (2000), premier d’une suite d’épisodes non-canonique, en avait déjà pris l’initiative. Le fait est, qu’avant d’avoir joué à Alone in the Dark (1992), Shinji Mikami voulait créer un jeu de tir à la première personne, comme il l’a expliqué dans le Monde en 2014.
Ce changement de perspective influe même sur d’autres points…
« C’est quoi qui me coule dessus ? »
Resident Evil 7 devait briser les habitudes des joueurs pour marquer son retour dans le genre horrifique. Le point de vue subjectif, à la fois populaire en 2017 et immersif par définition, est un choix idéal.
Couplé à une mise en scène et un design aux petits oignons, il oblige le joueur à découvrir par surprise les détails minutieusement installés par les développeurs, ayant plus ou moins d’effet selon ses nerfs ou son attention…
C’est le cas de cette séquence où PlayHer, peu friande d’affronter des vilains pas beaux, préfère plaquer son dos au fond d’une salle, sans bouger. Malheureusement pour elle, il s’avère qu’elle n’avait pas prêté attention aux bruits émis par le monstre qui l’observait du trou un peu plus haut… Et vous ?
L’irruption d’un traumatisme oublié !
Parlons désormais d’un point particulièrement satisfaisant pour les fans de la série : les portes !
Leur animation dans Resident Evil permettait à la PlayStation de charger la prochaine salle. Cette lente transition (en vue subjective… juste pour dire !) est devenue aussi culte que le jeu lui-même.
Le joueur imaginait toutes sortes de choses, derrière chacune d’elles, même s’il était invulnérable lors des transitions. Les suites de RE1 ont ravivé cette flamme de plusieurs manières, allant jusqu’à permettre à n’importe quel monstre d’ouvrir ces accès en temps réel.
L’ambiance et l’animation des portes, lentes dans Resident Evil 7 – couplé au manque de munition et à la poursuite d’un psychopathe immortel – suffisent à effrayer ! Jack Baker fait comme chez lui, les monstres semblent venir de nulle part et on ignore ce dont ils sont capables… L’inconnu, ça fout les jetons !
Une expérience personnalisée
Souvenez-vous de Resident Evil 3. Selon l’ordre de vos actions, différents événements avaient lieu. Vous pouviez rencontrer les personnages et le fameux Nemesis de façon non linéaire. Ces choix conditionnaient la suite et l’expérience changeait sur plusieurs parties.
Resident Evil 7 récupère ce principe à sa façon. La surprise de certaines scènes optionnelles (incluses directement dans le gameplay, comme illustré précédemment) fait subir au joueur un cauchemar personnalisé.
L’inconnu : nerf de la peur !
Pour finir, Resident Evil 7 propose un nombre notable de petits secrets disséminés ici et là. Les références aux anciens épisodes, mais surtout à cette nouvelle histoire, pullulent dans la maison des Bakers. L’ensemble se raconte par les décors, les documents les plus explicites ne se trouvant qu’à la fin du jeu.
L’aspect mystérieux demeure efficace grâce au côté inédit des menaces et par un suspense entretenu jusqu’au dénouement. Une formule encore plus réussie que celle du premier Resident Evil.