C’est dans un silence respectueux et admiratif que s’est tenue la conférence de presse du long-métrage japonais Dans un recoin de ce monde (retrouvez notre critique), de Sunao Katabuchi. Un échange avec l’équipe du film qui s’est en grande partie concentré sur la fidélité au manga de Fumiyo Kono.
Le réalisateur a exprimé sa « volonté de se rapprocher au mieux de l’œuvre originale » tout en y apportant sa pâte, avec notamment la couleur, qui constitue la singularité majeure de cette adaptation. Son travail a d’ailleurs demandé d’immenses recherches et de nombreux conseils, afin de porter sur grand écran l’univers de la mangaka.
Reconstituer le Japon des années 1940 n’a pas été une mince affaire, mais il s’y est appliqué avec passion, poussant le détail toujours plus loin. Sunao Katabuchi s’amuse lui-même de son attachement à la précision. « Un bouquiniste m’a fait parvenir un annuaire téléphonique de l’époque, et j’ai donc pu mettre dans le film un numéro qui a véritablement existé », raconte-t-il fièrement. Et ce sens de la justesse ne s’arrête pas là. Il s’impose aussi dans les dialogues, écrits selon l’ancien dialecte d’Hiroshima. Dialecte maintenant disparu, qui pose alors problème aux spectateurs japonais qui « auraient bien besoin, eux aussi, de sous-titres » !
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