Comment est venue l’idée de The Quest for the Absolute ?
J’ai vécu 5 ans en Haute-Savoie et j’ai fais beaucoup de randonnées et ça c’est fait un peu par hasard sur une photo que j’ai prise, j’ai imbriqué un super-héros sur un rocher en équilibre et ça a fonctionné. Et puis j’aime l’idée du lien entre les super-héros qui ont des super-pouvoirs et la nature qui elle-même est phénoménale.
À quoi pensez-vous en premier ? Le lieu ou le personnage ?
J’ai commencé en ayant aucune idée de ce que j’allais mettre sur les photos, ensuite j’ai imbriqué les personnages. Mais aujourd’hui, quand je fais une photo pour ma série, je sais qui je vais mettre dedans. La démarche a changé.
Pourriez-vous nous décrire votre méthode de travail ?
Il m’arrive de prendre 150 photos du lieu sous différents angles alors que la première était la bonne. Sur certains clichés, le lieu dans son ensemble était intéressant alors que sur d’autres je me focalise davantage sur un détail de l’endroit. J’essaie de raconter une histoire et faire en sorte que chaque héros ne soit pas représenté quinze fois. Je travaille avec des figurines articulées que j’achète, que je mets en scène et après je passe au photo montage. Ensuite je tente de les placer dans plusieurs visuels, au minimum trois.
Mais sur certaines photos on s’aperçoit qu’il s’agit de personnes déguisées…
J’ai commencé avec eux mais on atteint vite une limite dans les costumes qui ne sont pas assez bien ou des gens qui n’ont pas la carrure. J’ai fait un essai avec Batman en ne lésinant pas sur le budget, mais finalement le déguisement ne ressemblait à rien. Et il est plus compliqué de les mettre en scène.
Est-ce une volonté de rester sur le côté rare de la chose ?
Je ne voulais pas tomber dans le commercial. Je ne suis pas un fan de la première heure des super-héros ni du marketing qu’ils en ont en fait. L’idée est d’en faire quelque chose d’un peu plus profond et de ne pas tomber dans la vente, de conserver le côté précieux.
Allez-vous continuer cette série ?
Je suis en train de financer mes prochains projets mais je bosse toujours sur cette série là car elle est intéressante notamment en terme de quantité, on peut faire trois ou quatre visuels qui fonctionnent bien mais on reste sur notre faim. On a envie d’en avoir plus.