Il est un terme qui vient à l’esprit en sortant de Palma Real Motel, c’est celui de la justesse. Celle de la géographie d’abord, soit les côtes mexicaines de Vera Cruz, montrées sans le misérabilisme routinier qui colore les productions dites d’auteur. Sans surligner la difficile débrouillardise de ses habitants, le film n’oublie pas de nous faire évader dans ce motel pas comme les autres.
Justesse aussi du récit et des protagonistes qu’il renferme avec Sebastian, un presque jeune homme qui, la tête haute et les neurones bien en place, apprend comment gérer la vie de ce motel transitoire laissé aux envies des amants de passage. Sa rencontre avec l’expérimenté Miranda est un précis de véracité humaine, jamais désireux de provoquer le premier pas mais observateur curieux de ce mélange à priori impossible.
Justesse enfin d’une mise en scène tout au service de son histoire et de son univers, imprimant le plus simplement possible cette rencontre forcément touchante sur la pellicule. Cela fait du dernier film d’Aaron Fernandez non pas un grand film mais une œuvre droite dans ses bottes. Ce qui, par les temps qui courent, est déjà pas mal du tout.
Palma Real Motel sort le 23 Juillet 2014 dans les salles françaises.