Au royaume de la petite comédie indé, les films se suivent et ne se ressemblent pas toujours. La preuve avec Obvious Child, osant braver les tabous et traiter un sujet délicat : l’avortement. Le tout avec le sourire.
Il y a des maladresses dans ce premier film Gillian Robespierre. La caméra ne fait pas toujours des merveilles et les acteurs ne trouvent pas systématiquement le ton juste, donnant au film un faux visage brouillon. Une illusion d’optique cachant une œuvre d’une justesse rare. Voici Obvious Child

Passé un préambule particulièrement cru pour les amateurs du « les femmes sont des princesses », Obvious Child dresse le portrait simpliste et pourtant si réel d’une trentenaire mise brusquement face à ses responsabilités d’adulte. Des conséquences dramatiques si la réalisatrice ne prenait pas le partie d’en sourire, brisant l’interdit. Et cela marche ! Loin de provoquer le malaise, cette rom-com épicée parvient à trouver son rythme et diffuser son message de liberté. Liberté de choisir. Liberté d’en rire. La comédie sait alterner entre humour noir et moment de douceur, le résultat est la preuve d’une réussite.
Fiche technique :
Réalisation : Gillian Robespierre
Scénario : Gillian Robespierre, Karen Maine, Elisabeth Holm et Anna Bean
Casting : Jenny Slate, Jake Lacy, Gaby Hoffmann, David Cross
Date de sortie : 17 janvier 2014 aux États-Unis, 3 septembre 2014 en France
Synopsis : La vie de la jeune Donna Stern n’a rien de particulier : un petit ami, un job dans une librairie, sa bande de potes, des parents divorcés. Cependant, chaque soir, sur une scène de Brooklyn où elle interprète son numéro de stand-up, ce quotidien banal devient une source inépuisable de sketches. Avec un humour ravageur et souvent cru, Donna y déballe sa vie intime, ne prend rien au sérieux, se moque de tout et surtout d’elle-même.

