Difficile de ne pas évoquer Une Nouvelle Amie sans penser au débat bien particulier qu’il va raviver ni à la position d’utopie cinématographique qu’il adopte. Ou plus exactement de fable selon les termes exacts de François Ozon qui réalise ici un long-métrage ouvert à l’autre.
Geste quelque part courageux dans le cadre d’un projet qui se présentait comme un mystérieux portrait populaire, ce qu’il est en partie par le talent de ses interprètes. Si Duris rend crédible une délicate partition, c’est Anais Demoustier qui époustoufle, tant par sa grâce physique que par son immense sensibilité. Son rôle est également central et se révèle plus captivant que celui plus « évident » de son partenaire masculin.
Commençant par une introduction visuelle particulièrement émouvante, Ozon parvient à maintenir l’intérêt et à proposer quelques séquences aux concepts salées. Sauf qu’à trop vouloir voguer dans les eaux de la fable réconciliatrice, sa Nouvelle Amie perd en caractère et se montre au final un peu tiède.
Une Nouvelle Amie sort le 5 novembre 2014 en salles.