Vendredi 13 novembre 2015 au Bataclan, 89 personnes tombent sous les balles de trois décérébrés. Parmi les « kalashnikés », des journalistes spécialisés en musique, des employés de maisons de disque, des musiciens, de «simples» curieux… Des victimes coupables, aux yeux de ces ramollis du bulbe, d’être mélomanes.
Frapper de plein cœur le secteur musical n’a évidemment rien d’anodin pour ces gens-là. Ces derniers dénoncent depuis leur apparition dans les médias l’aspect blasphématoire de la musique occidentale, » une fête de perversité pour des centaines d’idolâtres. » De mal en pis, leurs discours ont basculés vers la pratique, atteignant son point culminant d’horreur vendredi dernier.
Et puis on a vu les réponses pacifistes à ces actes barbares se multiplier. La Marseillaise comme étendard, la guitare en bandoulière. Assurément la meilleure réponse à apporter.
Les notes, plus efficaces que le mépris et la haine. On l’a déjà vu dans les années 50, quand on reprochait au rock de pervertir nos âmes. Qu’est ce que l’on a fait pour répondre aux détracteurs ? Eh bien on a joué plus fort.
Nous répondrons donc aujourd’hui de la même des façons : nous pousserons l’ampli à 11, nous irons aux concerts en descendant des litres de bières et nous remplaceront nos minutes de silence par des heures de bordel sans nom.
Tremblez car nous n’avez pas finis de nous entendre.