De truculents personnages secondaires ils ont été têtes d’affiche de leur propre série, opération marketing qui s’est complétée d’un jeu vidéo médiocre et d’une bonne tonne de goodies. Annoncé depuis belle lurette voilà aujourd’hui le long-métrage, séquelle directe à Madagascar 3 à l’inépuisable énergie.
On saluera l’habilité des scénaristes à fabriquer une intrigue aussi farfelue et surréaliste que celle-ci, jonglant avec les idées les plus rasoirs possibles avec une ironie véritablement mordante. La surface parodique du film d’espionnage rappelle un Cars 2 de sinistre mémoire, contrebalancée avec un second degré et une vivacité qui font tout le sel de ces Pingouins de Madagascar. Et comme l’animation est d’une fluidité extraordinaire, on ne s’en plaindra pas.
Pourtant, il est fort probable que ces Pingouins-là ne satisfassent guère les réfractaires au quatuor qui ne verront-là qu’un Dreamworks mineur de plus. Pour sûr, la poésie du Panda ou l’ampleur des Dragons ne se retrouvent pas dans l’innocence rigolarde de cet étrange bébé. Il serait pourtant dommage de le bouder, tant son indéboulonnable énergie rend l’expérience éminemment divertissante.
Les Pingouins de Madagascar sort le 17 Décembre 2014