Broadchurch encensée, il n’aura pas fallu longtemps pour que les États-Unis se penchent sur le sujet avec leur remake : Gracepoint. Un pilote plus tard, les seuls changements notables se trouvent au niveau du nom, de la géographie et de la durée des épisodes. Sinon, l’intrigue reste identique, tout comme le traitement général, avec des plans longs. David Tennant répond encore présent avec une dégaine similaire. À force de jouer la même chose en deux ans, on comprend pourquoi il nous paraît encore plus blasé.
Alors, certes, ce premier épisode de Gracepoint est efficace, et le tout se veut plutôt bon. On éprouve un certain plaisir à retrouver Nick Nolte dans un petit rôle, ou Michael Peña dans celui du père de la victime. Mais les diffuseurs américains auraient dû oser l’importation, plutôt que de gâcher de tels talents.
Outre-Atlantique, la série nous promet des différences pour la suite avec un dénouement inédit. Ceux qui ont déjà vu Broadchurch peuvent donc choisir entre fuir ou faire confiance aveuglément, quitte à supporter d’innombrables redondances. Quant aux autres, ils n’ont qu’à choisir le David Tennant qu’ils veulent, l’un étant meilleur que l’autre…
Critique écrite par Simon D. Réhon