Gerontophilia est une comédie romantique réalisée par Bruce LaBruce. Notre avis sur ce film canadien sorti en mars 2014.
Bruce LaBruce (tout savoir) est l’une des figures de proue du cinéma queer qui sait explorer des pistes souvent borderline. Avec ce Gerontophilia, dont le titre évocateur est suffisamment explicite, le cinéaste n’a clairement pas envie de renoncer à ses propositions cinématographiques. Néanmoins, entrant dans une logique d’évolution – démarche comparable à celle d’un Gus Van Sant ou d’un Gregg Araki – cette dernière livraison s’avère être beaucoup plus accessible.
La réflexion thématique du titre est pourtant bien là. Le sujet, d’une puissance rarement égalée dans le cinéma contemporain, est traité sans équivoque. Cependant, loin des images Do It Yourself crues de ces métrages précédents, Gerontophilia va choisir une mise en scène d’une douceur insoupçonnée et à forte vocation égalitariste. Mieux encore, Bruce LaBruce essaie de rentre son objet banal. Le réalisateur ne fait pas de politique, il s’applique à rendre compte d’une simple histoire d’amour et d’une construction identitaire à la fois sexuelle et émotionnelle.
Ce film, très beau, arrive à maîtriser un grand écart entre thématique et réalisation pour un résultat salvateur. Un tour de force sublime.
Une attirance pour les hommes âgés
Lake, 18 ans, un garçon plutôt ordinaire, vit avec une mère névrosée et sort avec une fille de son âge, un peu excentrique. Mais il se découvre un penchant de plus en plus fort pour… les vieux messieurs. Embauché dans une maison de retraite pour l’été, il tombe sous le charme de M. Peabody, un séduisant patient de 82 ans.
Tout savoir sur Gerontophilia
Réalisatrice : Bruce LaBruce
Scénario : Bruce LaBruce et Daniel Allen Cox, d’après une histoire de Bruce LaBruce
Photographie : Nicolas Canniccioni
Musique : Ramachandra Borcar
Genre : Comédie romantique
Durée : 82 minutes
Date de sortie : 26 mars 2014 en France
Gerontophilia est disponible sur Canal VOD, Arte Boutique ou au format physique.
Article écrit par Thibaut Fleuret