La mort revient hanter nos écrans ! Destination Finale, la saga horrifique culte des années 2000 est revenu sur la toile depuis le 14 mai après 14 ans d’absence ! Ne serait-ce donc pas le bon moment pour faire un top ? Attention âmes sensibles s’abstenir.
6 – Destination Finale 4
Avis : Même si Destination Finale n’a jamais vraiment brillé par sa qualité cinématographique, elle gardait tout de même un niveau de fun via la maîtrise de son artisanat. Ce n’est pas le cas ici. Le quatrième opus n’est qu’une redite d’une redite, qui ne cherche même pas à apporter une quelconque nouveauté si ce n’est son procédé technique de 3D. Ce qui lui donne les stigmates du passages au tout numérique : l’abandon de l’effet pratique pour des CGI mal modélisés, une technologie de trois dimensions absolument putassière avec des projections d’écrans immondes (mon dieu les effets de vision…) et une absence totale de mise en scène et de suspens au profit d’un enchaînement de morts inintéressantes. Ajoutez à cela une inconsistance totale des personnages puis un refus d’aborder l’aspect dramatique des événements et la seule véritable mort qui nous marque est celle du cinéma.
Meilleure mort : Nous retiendrons, après la sempiternelle scène de vision et la réalisation de l’accident, la mort soudaine de l’amie du casting principal qui se reçoit un pneu dans la nuque. Mais on retient surtout le contre champ, du corps décharné et entièrement réalisé en effet pratique et palpable. Un résultat tout aussi impressionnant que dégoutant et qui est l’un de seul effet pratique du film.
Note : 2/10
5 – Destination Finale 1
L’enfant de la saga qui apprend à marcher tout en tombant. Ce premier volet mis en scène par James Wong et produit par Glen Morgan, deux têtes pensantes derrière X-files, a pour mérite sa très bonne idée de concept. Au-delà de ce petit coup de génie, le tout est malheureusement balbutiant : des personnages vides et passifs qui naviguent à vue, un scénario qui n’est pas forcément cohérent avec ses propres règles et une surtout une avarie en mort marquante. Le tout est un peu timide et cherche ses marques puis, remis en contexte par rapport au opus suivant, s’avère ennuyant. Un premier essai encourageant mais avec une nette marge de progression.
Meilleure mort : Sans conteste celle du professeure Lewton. A contrario des autres, James Wong prend un malin plaisir à accumuler les sévices : morceaux de verre dans le cou, chute, couteau qui se plante, chaise tombante qui enfonce le couteau, puis explosion. Un all-in.
Note : 4,5/10
4 – Destination Finale 5
Un cinquième volet qui suit la route déjà toute tracée sans en dévier, à l’image du 4. Mais il a cependant pour lui le mérite de prendre plus son temps pour un minimum, on dit bien un minimum, poser ses personnages et recréer du suspens. Il arrive même à avoir certaine mise à mort sympathique, avoir une nouvelle règle qui muscle les enjeux du climax et surtout une fin qui boucle avec malice la saga sans qu’on la voit venir. Dommage qu’il soit lui aussi plombé par certains effets numériques moches et encore une fois, une séquence d’intro qui se voulait spectaculaire mais qui manque réellement de mise en scène.
Meilleure mort : Une nouvelle fois sans hésitation, la mort de Candice Hooper/la gymnaste. Alors que tout porte à croire que comme d’habitude, son décès sera causé par une juxtaposition d’éléments pas croyables, le film nous prend à revers en avec seulement une chute qui fait mal, crédibles et dont les conséquences sont extrêmement graphiques. Il ne faut surtout pas oublier tout le jeu autour de cette poutre et de cette maudite vis, qui nous tord les nerfs.
Note : 5/10
3 – Destination Finale 3
Deuxième essai pour James Wong et autant dire que cette fois-ci, il tient mieux ses promesses ! Il apprend des balbutiements du premier et des rajouts du deuxième pour fournir un des opus les plus jouissifs. Certes, le scénario est toujours aussi bête mais nous avons au moins un sens de la générosité et du spectacle dans les effets gores. Les exécutions sont amusantes sans oublier le suspens qui va de concert avec ce concept de mort omniprésente. Le rajout des photos prémonitoires, bien que tiré par les cheveux et au postulat peu clair, à au moins le mérite d’apporter une petite touche ludique à cette course contre la mort avec des héros qui ne restent pas là à rien faire. Puis à noter la présence de Mary Elizabeth Winstead pour sa première fois en rôle principal, la seule actrice de la saga à vraiment avoir fait carrière par la suite. A raison puisqu’elle est vraiment largement au dessus du reste de tout le casting. Tout épisode confondu.
Meilleure mort : Compliqué de départager tellement elles sont toutes relativement fun. Mais nous pouvons trancher, sans mauvais jeu de mot, en sélectionnant la fameuse séquence des UV. Même si on nous fait une fois de plus le coup de l’eau qui coule et du court circuit (un trope dans littéralement tous les épisodes), la cuisson lentement sadique des deux bimbos est tout aussi horrible que jouissive à voir. Mention spéciale à l’accident de métro final, qui, pour une séquence d’outro, ne ménage pas sur la générosité et les effets. Une version gore de l’accident de fin de Speed. Et ça on achète.
Note : 5,5/10
2 – Destination Finale Bloodlines
Le rejeton n’a rien à envier aux autres, ils pourraient même si hisser parmi les meilleurs de la saga, suivant les goûts de chacun ! Ce revival saisit parfaitement les points positifs de la saga et s’en amuse, amusant par la même occasion son spectateur. L’humour noir et l’ironie dramatique sont finement pensés et inclure cette mort au sein d’une lignée familiale apporte de nouveaux enjeux bienvenus au milieu de personnages qui, à défaut d’être des plus originaux dans leur écriture, ont de l’épaisseur. Des effets spéciaux numériques relatifs et certains passages ne poussant pas à bout son suspens nous fait le positionner en seconde place de ce top. Mais il aurait pu avoir sa médaille d’or.
Meilleure(s) mort(s) : Deux mérites d’être ex aequo : Celle du camion poubelle, par la malicieuse fausse piste et l’utilisation d’un mannequin pratique assez bluffant (et délicieusement ragoutante). Et le doublé de la salle d’IRM qui est magistrale de sadisme et se hisse dans le top des meilleurs de la saga.
Note : 6/10

1 – Destination Finale 2
Plus que le 1, voici l’opus qui a véritablement défini les codes de la saga et sa vitesse de croisière. Devinette sur les exécutions, fausses pistes, suspens, effet gore fun, course contre la mort, outrance morbide jouissive, surprise macabre : tous ces éléments font l’essence même de cette saga et font qu’on l’aime malgré les scénarios répétitifs et les personnages inconsistants. Personnages qui ne sont pas si inconsistants puisque pour une fois, l’impact et la peur de la mort à de véritable conséquence sur leurs psychologies. Et notons surtout le tour de force de cet épisode : la scène de crash du début est aussi impressionnante que celle d’un film d’action avec une générosité folle.
Meilleure(s) mort(s) : Nous ne citerons pas de nouveau le crash de début qui est une pépite. Et honnêtement toutes les morts mériteraient de figurer dans la liste mais notre préférence va au doublé Kat et Rory. La première est tuée à cause d’un airbag de manière inattendue et son cadavre lâche sa cigarette, entrainant une explosion qui projette des barbelés, lesquels coupent en deux notre cher Rory. Une réaction en chaîne des plus perverses qui nous a conquis.