Dans son nouveau film, Raid Dingue (voir notre critique), Dany Boon interprète un personnage dont le machisme excessif prête (ou pas) à rire. Peut-on voir là un nouveau sujet abordé, ou plutôt un énième défaut cultivé ?
Hypocondriaque, radin, raciste, alcoolique, naïf. A chaque personnage son défaut et à chaque défaut son personnage. On se demande alors si Dany Boon ne devient pas LE défaut de ses films malgré toute sa sympathie.
A trop vouloir en faire et en exagérant excessivement (comme ce pléonasme) les traits de caractère, le ch’ti préféré des Français en oublie les fondamentaux du cinéma. Finalement, c’est le scénario qui fait défaut, tout comme le comique de ses dialogues qui n’amusent plus. Ses réalisations sont bouffées par un personnage grossièrement caricaturé, qui à force de démesure propose un spectacle de guignols à la place d’un long-métrage.
Sa recette magique des clichés avait fonctionné avec Bienvenue chez les Ch’tis, mais elle n’a fait que s’essouffler par la suite. Si le public applaudit encore face à cet abus stéréotypé, sa formule répétitive n’en devient pas moins lassante. Un trop plein de ridicule qui finit par agacer !
Le seul mérite de Dany Boon : avoir recréé un nouveau prince charmant…avec les cheveux moins gominés, mais beaucoup plus chiant !