Wùlu est le récit d’un jeune homme, intelligent et calme, entrainé dans de sombres histoires de trafic de drogue et de corruption au Mali. Pour son premier film, Daouda Coulibaly choisit un sujet déjà bien balisé par d’autres cinéastes avant lui…
Brassage de références. Les multitudes d’influences cinématographiques peuvent être une force et une faiblesse. Dans Wùlu, on est dans un film de gangster cuit avec une sauce western – un personnage très silencieux, format pour les paysages avec l’utilisation du cinémascope – et le tout assaisonné d’une thématique sociale. Ce mélange se révèle plein de bonne volonté, mais le cinéaste ne réussit pas à trouver l’alchimie entre les genres et on a plutôt l’impression de voir un film qui veut trop en faire sans jamais développer pleinement un style.
Une belle interprétation de l’acteur principal. Le jeune Ibrahim Koma a une présence magnétique, ce qui est loin d’être évident lorsqu’on a très peu de dialogue et qu’on ne dévoile sur son visage pratiquement aucune émotion. Le film gagne un supplément d’âme grâce à son interprétation. De ce fait, malgré les maladresses, Wùlu demeure un premier film honnête !