Le season premiere de la saison 5 annonçait l’affrontement entre les rejetons de Ragnar, ce début de saison 5B de Vikings promet de beaux moments épiques comme on les aime, malgré un teasing habituel. Attention, spoilers légers.
La guerre entre Lagertha et Ivar fait rage, poussant la Shieldmaiden à retourner avec ses troupes… en Angleterre. L’héritage de Ragnar continue de travailler nos Vikings et les tensions sont palpables, aiguisées même, promettant un choc idéologique et sociétal toujours aussi pertinent alors qu’on assiste à un survol de la situation actuelle. Des alliances fragiles aux rapports familiaux en passant par l’aspect théologique, tout y est passé en revue, de quoi attendre du meilleur.
Vikings un jour, Vikings toujours
Sauf que ces prémisses de la guerre à venir, aussi enthousiastes qu’on soit à son énonciation, continue de plonger les Vikings dans une sorte de transe. En attente du combat (final ?), les dynasties se suivent et se ressemblent, proposant une trame narrative, certes jouissive, mais un rien attendue et déjà vue. Alors oui, le développement des personnages de Michael Hirst fait toute la différence, mais le show de History tend à se mordre la queue sans avoir grand chose de nouveau à nous raconter, si ce n’est l’évolution du royaume anglais, les nouvelles révélations familiales ou les stratégies d’Ivar, toujours aussi exceptionnelles. Sans Ragnar, la série patauge et nous offre des saynètes (l’humour en moins) déconnectées qui mériteraient de se poser et d’être approfondies.
Par contre, on note que visuellement Vikings s’efforce de soigner sa réalisation, proposant un produit de plus en plus brillant. En maquillant ses acteurs pour les vieillir, en flattant la rétine avec des plans larges magnifiant les paysages somptueux et immaculés, c’est également lors de combats hors-champ qu’on comprends que le show nous réserve le meilleur pour la fin. On nous appâte avec un teasing monstrueux, lequel fonctionne à merveille alors que le ton lancinant d’un show musclé perdure à l’horizon. Les Vikings se font vieux, mais les coups de haches font toujours aussi mal.