Venom c’était un peu les espoirs d’un studio de continuer à capitaliser sur le spiderverse sans son Spider-Man. À ce rythme-là, on se demande s’il ne faudrait pas mieux qu’ils retournent tous chez Marvel…
Quand Sony a commencé à annoncer tous les futurs projets autour du Spiderverse à l’aube de la sortie de Venom, on accueillait le truc avec un certain scepticisme : sans Spider-Man, qui servirait de liant (s’il y en a un) ? Ils n’oseraient pas se servir du Symbiote quand même, ce n’est pas du tout un personnage adapté. Tant de naïveté dans nos si petits corps…
Attention, on n’est pas entrain de dire que le long-métrage confirme Venom en nouvelle star d’une franchise (et encore que), mais il met en avant un problème majeur qui est la méconnaissance de ce dernier.
Venom, le gentil Symbiote du quartier
Chaque aspect de l’anti-héros sent bon le traitement par-dessus la jambe, aussi bien visuellement – la scène d’action finale ressemble à une bouillie numérique illisible – ,que narrativement avec une personnalité de comique de service, brutal mais finalement tout mignon. Les fans de Venom auront ainsi plusieurs occasions de se tailler les veines et se remater Spider-Man 3.
Et si on ne connaît pas particulièrement le bonhomme ? Même là, on sent bien que quelque chose cloche. Notre bodybuilder n’aura de cesse de rappeler sa nature de monstre cruel, sans qu’on en ait vraiment un aperçu, les scènes d’action se gardant bien de montrer la moindre goutte de sang. Tous les éléments sont présents pour verser dans la violence gore dans la lignée d’un Logan ou à moindre mesure d’un Deadpool, mais jamais le film franchira la limite du (très) tout public. À chaque instant, il semble nous rappeler qu’il s’est trompé de cible… ou de héros.
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« Lui-aussi il l’a dans le cul »
Une phrase prononcée par un Tom Hardy sous substance (peut-être l’une de ses pires prestations de sa carrière), qui résume à elle-seule l’idée qu’on peut se faire à la sortir. Non pas que le métrage soit aussi horrible que les critiques US semblaient le prétendre (on a vu pire), mais il pue le manque de vision globale et nous livre un machin aussi difforme que sa créature.
Tous les quarts d’heure, le long-métrage paraît ainsi prendre une direction différente, avant de rétro-pédaler, puis de tenter une autre approche… c’est évident que ça a merdé quelque part lors de la production… Les musiques ne correspondent pas, le montage a manifestement sacrifié énormément de scènes et même le casting ne saura jamais s’il faut être sérieux ou non (sauf pour Hardy qui pète un câble). Les nombreuses absurdités et la relation entre Eddie Brock et le Symbiote nous auront au moins bien fait rire malgré elles… attends, ne me dis pas que Venom est finalement une comédie si ???