Plus rien n’arrête Lysistrata. Depuis la médiatisation offerte par le prix Ricard S.A. Live Music cette année, le trio originaire de Saintes avale les kilomètres pour prêcher la bonne parole, brute, spontanée mais toujours contrôlée, à l’image de leur premier album, The Thread.
Fougue. À peine la vingtaine et déjà, une maturité musicale impressionnante. Biberonnés au math-rock, noise et hardcore, les gars de Lysistrata se détachent habillement de leurs influences respectives pour se forger une identité qui leur est propre. Dégageant autant de rage et de fougue que sur scène, le trio déchaine les enfers à grand coup de riffs noisy et de break bien sentis.
Maîtrise. Au fil des sept titres, le groupe s’appuie sur une technique impressionnante mais jamais démonstrative. Les changements de rythme et de riffs, les mélodies, les breaks, tout est maîtrisé de bout en bout, sans pose ni distance. Le dernier (gros) morceau de The Thread (12 minutes au compteur), The boy who stood above the earth, se présente comme une parfaite carte de visite de Lysistrata : fragile et puissant à la fois, indiscipliné et donc toujours surprenant.