Après un pilote rutilant, The Son vient de conclure son épopée dans l’Ouest sauvage à travers une saison 1 terriblement efficace.
L’Amérique, patrie des brutes. Adapté du roman de Philipp Meyer, qui officie en tant que showrunner, The Son dépeint une Amérique sanglante où le fort triomphe toujours du faible. Une fable terrible où les complots de la famille McCullough, avec un Pierce Brosnan au magnétisme animal, viennent mettre en relief une partie de l’Histoire trop souvent ignorée, la guerre américano-mexicaine. Tout honneur disparaît des cowboys, ces héros adulés ayant fait couler le sang sous couvert de liberté et de monnaie. De la ruée vers l’or désormais obsolète, on passe à l’or noir, futur Eldorado.
Regard aiguisé. En parallèle de cette facette historique peu reconnue, The Son s’appuie également sur l’extermination des Indiens via la jeunesse du personnage paradoxal de Brosnan. L’enfant capturé, passé Comanche de son plein gré, deviendra plus tard le redoutable Colonel. D’une sauvagerie extrême, avec une violence plein cadre et de longs travelings, The Son démonte le mythe du Far West. L’homme est un loup pour l’homme, les cowboys plus que d’autres…