Nouveau phénomène des séries médicales, The Pitt aura su séduire par son approche sans fioritures en temps réel. 15 épisodes qui se regardent avec un vrai plaisir !
Les séries médicales pleuvent par dizaines au fil des ans, et pourtant peu ont su marqué les esprits aussi profondément qu’Urgences il y a 30 ans. En effet, le drame médical ancrait son récit par un portrait plutôt réaliste de la vie au sein d’un service faisant office de plaque-tournante de l’hôpital. Et outre George Clooney, Noah Wyle s’y ai fait connaître en tant qu’interne. 30 ans plus tard, le voilà à la tête des urgences de The Pitt !
Simulation d’Urgences
The Pitt c’est quoi ? John Wells (showrunner d’Urgences) réalise le premier épisode, épaulé par R. Scott Gemmil (producteur des dernières saisons d’Urgences) pour porter cet héritier se déroulant à Pittsburgh. S’ouvrant sur le Dr Michael « Robby » Robinavitch (Noah Wyle) se rendant à pied dans le service des urgences, la série invite le spectateur à découvrir une garde entière en temps réel (de 7h du matin à 22h, chaque épisode représentant 1h).

Une manière de nous immerger complètement dans le tumulte d’un service côtoyant la détresse et la mort à chaque instant, tout en présentant un trombinoscope varié de praticiens. Des internes débutant leur tout premier jour aux docteurs chevronnés, The Pitt ne semble pas forcément révolutionner la roue de prime abord.
Médecins loin de la caricature
En effet, les situations toutes plus critiques s’enchaînent à un rythme effréné (le pronostic vital est engagé pour un patient à chaque épisode contrairement à la vraie vie), renvoyant les protagonistes à leurs propres insécurités (une médecin vivant une nouvelle fausse couche se retrouve à aider lors d’un accouchement ; le Dr Robby est hanté par les pertes subies lors du Covid, une interne avec un boîtier de cheville se retrouve à soigner son ex-compagnon avec ses enfants…).

Une dimension humaine sans chichis, aidée par la performance pleine d’authenticités des divers acteurs : Noah Wyle en tête, dont le personnage brut de décoffrage au départ laisse peu à peu la place à une personnalité brisée et humaniste. The Pitt est donc bien loin de l’image du médecin glamour parfait qui enchaîne les conquêtes amoureuses.
Authenticité avant tout
Au contraire, sa peinture d’un milieu médical sans fard se veut globalement aussi accurate que ce qu’Hippocrate fait chez nous, mettant en avant des problématiques d’effectifs, de saturation d’accueil des urgences, d’annonces de décès, de prise en charge palliative et même le traitement des étudiants médecine. Ces derniers apprennent les rouages du métier dans la douleur, peu à peu formatés à une maîtrise émotionnelle donnant également du coffre à leurs personnages aussi vierges que les spectateurs.

Et outre des cas cliniques montrés jusque dans des opérations plus graphiques prises sur le vif, c’est bien dans son format rythmique que The Pitt tire bien son épingle du jeu. Les urgences deviennent ainsi une urgence de chaque instant, et couplée à une caméra libre évoluant dans chaque box/couloir, on se demande bien s’il ne s’agit pas du meilleur drame médical moderne !
The Pitt est disponible sur Max
avis
The Pitt se présente comme une synthèse dans ce que les drames médicaux modernes peuvent offrir, tout en proposant une immersion sans fard de par son dispositif narratif proche de 24h chrono, et une peinture pleine d'authenticité d'un milieu gangrené par la souffrance et le besoin d'excellence. Bref, une réussite dont on attend déjà la Saison 2 en 2026 !