En 2004, Brandon Flowers, leader des Killers, annonçait la couleur : « Je veux que nous soyons les U2 américains ». Avec Wonderful Wonderful, leur premier album en cinq ans, le but est quasi atteint… pour le meilleur et pour le pire.
Le spectre U2. Oui, la déclaration date d’il y a une dizaine d’années et le melon de Flowers semble avoir dégrossi entre temps. Reste que les Killers ne se sont jamais autant rapprochés du son des Irlandais. Rien d’étonnant donc à ce qu’ils collaborent avec Jacknife Lee, producteur de U2 mais aussi de REM. En résulte 10 morceaux taillés pour les stades, grandiloquents et manquant parfois un peu de finesse.
Trop lisse. Si on sent une vraie envie chez les Killers d’explorer de nouveaux terrains (le planant Some Kind Of Love ou The Man et ses sonorités disco), Wonderful Wonderful s’essouffle assez vite, la faute à des morceaux sans réelle identité. Le single Run For Cover annonçait pourtant du bon avec du Killers période Sam’s Town, leur deuxième album. Abordant les thèmes du doute et de la résilience, Brandon Flowers se veut sincère mais se heurte à une production bien trop lisse.
Un commentaire
C’est le propre de ce groupe … Tous les albums de ce groupe donnent une impression de « meh… tous les titres se ressemblent en fait » à la première écoute. C’est à la 2e ou 3 écoute que ça saute aux yeux, les finesses, les détails … On entend les rappels faits aux autres chansons, les « clins d’oeil », et les sons tout à fait nouveau ( comme lorsque vous parlez de sonorité disco pour » The Man »). En tout cas, putain, 5 ans c’était long.