Kurt Sutter est-il intouchable ? Si pour beaucoup la question ne se pose même pas, il faut avouer qu’on a une sympathie certaine pour le papa de Sons of Anarchy. Enfin, ça c’était avant de tomber sur le double épisode pilote de The Bastard Executioner et de se demander s’il s’agit d’une simple erreur rattrapable ou d’une flemmardise calculée.
1h30, c’est long, surtout lorsque le but est d’installer un personnage sans aucun charisme (joué par le débutant Lee Jones) entouré de gueules cassés comme Kurt sait en réunir. Car avec The Bastard Executioner, le créateur nous ressert sa même soupe : des bad boys, Katey Sagal, lui-même en caméo et de la violence par dessus la jambe. Avec des effets légèrement kitsch, on assiste même à quelques séquences particulièrement gores sans en comprendre réellement l’intérêt hormis pour le simple plaisir de choquer. Si les scènes de bataille se montrent assez correctes dans l’ensemble, on est loin de la qualité d’autres séries du genre comme Vikings.
The Bastard Executioner se sauve dans les quinze dernières minutes avec une intrigue enfin lancée et même si on sent ce qui va arriver, on a toujours cet infime espoir d’être surpris. Après tout, c’est Kurt Sutter derrière non ?