En regardant le pilote de Shooter, l’exacte copie du premier tiers du film de Fuqua, on s’était dit qu’on avait fait le tour du stand de tir. On n’avait pas tord, mais on s’y attendait…
Adaptation en règle… Les histoires de vengeance sont toujours sympas et immersives, mais l’absence totale de rebondissements vient freiner une adaptation pourtant fidèle. On retrouve notre sniper qui doit œuvrer seul face à la CIA et une accusation de meurtre. Les Russes sont encore des vilains pas beaux et le véritable ennemi est un fils à papa du Texas. Du grand classique, bien patriotique comme aime Michael Bay, sans les explosions, le spectaculaire, ou la qualité visuelle. Shooter est un feuilleton mou de la gâchette où le marine est roi, le sniper fantomatique et où tout est prévisible. Sauf le casting.
De grands seconds rôles désespérés. Lorenzo di Bonaventura et Mark Wahlberg ont dû allonger les billets pour trouver les acteurs qui donnent la réplique à Ryan Phillipe, sa mono-expression faciale et ses tatouages cheap. On se demande ce qui a pu attirer ici les vétérans William Fichtner, Tom Sizemore ou même l’ancien pote de Dexter, Desmond Harrington… Comme nous, avec Shooter, ces gars là se sont plantés de cible.