Will Smith n’a pas été le dernier à relancer la polémique sur le manque d’acteurs noirs aux Oscars. Il faut dire que le bonhomme y croyait pour son interprétation dans Seul contre tous. Mais la faute n’en revient pas tant à l’Académie qu’à l’acteur et au film lui-même.
Soyons francs, cela fait plaisir de revoir Will Smith s’impliquer autant pour un rôle. Il semblait plutôt dans une passe je-m’en-foutiste ces derniers temps. Malheureusement, vouloir bien faire ne suffit pas et à croire qu’il ne sait même plus comment y parvenir. Son jeu est lourd, maladroit et cliché au possible. Pour la subtilité et le naturel, on repassera et le Calimero énerve rapidement.
Quant au réalisateur Peter Landesman, il peine à donner la moindre émotion à son film alors qu’il possède un sujet en or en s’attaquant au football américain. La réalisation se veut plate et si le rythme y est, on sent passer les minutes. L’académisme exacerbé n’arrange pas les choses et Will Smith peut toujours se dire seul contre tous… mais ce n’est pas de la faute des autres.
Seul contre tous sort le 09 mars 2016