On savait Seth Rogen complètement timbré et avec Sausage Party, il est bon à enfermer ! L’acteur-réalisateur-scénariste a franchi un nouveau palier du mauvais goût, peut-être celui de trop…
Inventif. Avec son Toy Story trash où des aliments se rebellent contre les humains, Rogen se livre à une critique en règle de la société où la religion, la ségrégation, la sexualité et même le conflit israélo-palestinien en prennent pour leur grade. Le tout camouflé au sein de produits de consommation repensés pour servir le film (la trouvaille des impérissables) et des références cinématographiques habilement placées.
Indigeste. Mais avec Seth Rogen, la connerie trash prend toujours le dessus sur le reste. Dès l’introduction, l’interdiction en France au moins de 12 ans (17 aux États-Unis) prend tout son sens : nos aliments sont de véritables obsédés et nous le rappellent… à l’usure. Dans un film où le méchant est une douche vaginale et où les grossièretés pleuvent, on finit par trouver le délire lourdingue, épuisant. Les quinze dernières minutes en seraient presque vomitives. Une « comédie » que l’on apprécierait sûrement davantage lors d’une soirée arrosée avec des potes que sobre dans une salle de ciné.