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[accordion title= »Critique chrono » load= »hide »]Avec Roadies, Cameron Crowe livre ici un produit personnel, drôle et attachant, qui risque fort de s’essouffler s’il n’est pas dynamisé ou approfondi. [/accordion]
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Après un passage au cinéma remarqué et des articles dans Rolling Stones magazine, Cameron Crowe s’essaye au petit écran avec Roadies, une série rock’n’roll sympathique mais limitée.
Le groupe pop-rock The Staton-House Band est en tournée et l’on y découvre la vie des managers, producteurs et autres techniciens de l’ombre, les roadies.
Californication gentillette. Avec Luke Wilson et Carla Gugino à la tête de ces travailleurs musicaux, Showtime renoue avec l’ambiance rock’n’roll développée dans Californication où Wilson tente d’offrir un ersatz de Hank « Duchovny » Moody ». En plus de quadras culbutant des jeunettes, le show montre surtout une « famille » unie par une même passion et le mode de vie qui la caractérise. C’est comique, gentil, attachant et on ne peut qu’adhérer à la quête du bonheur d’Imogen Poots, apeurée par la précarité de sa situation.
Réalisme déconnecté. Cependant, Roadies dépeint l’amour inconditionnel de son créateur pour la musique, quitte à enfermer le spectateur dans son délire personnel. La musique est cool, mais la famille de roadies est paumée, alcoolique, sujette au renvoi et le réalisme des situations n’est malheureusement pas le propos. On s’en fiche qu’ils gagnent une misère puisqu’ils sont beaux et qu’ils ont la belle vie. Croisons les doigts pour que la série ne tourne pas en rond à chaque étape de la tournée.