Si la première vague d’aventures s’était achevée sur un feu d’artifices narratif aux mille et une intrigues, la saison 14 démarre très doucement. Riverdale a, semble-t-il, perdu de son obscurité, de sa noirceur et sombre tristement vers la facilité des clichés.
Jolie. Cette petite ville aux teintes mélancoliques ne respire jamais le moindre naturel. Tout est beau, verni, maquillé, factice. Impossible de croire à tant de perversité dans une telle perfection visuelle. Un peu de laideur, ou simplement de normalité, permettrait à la série de gagner en crédibilité, et donc en pertinence. Même les personnages paraissent trop lisses. Leurs réactions face à la tragédie sont irréalistes et motivées par un scénario mielleux, fondé sur les bases du stéréotype adolescent.
Un certain potentiel. Au delà des défauts de mise en forme, Riverdale repose sur des idées prometteuses. Ce premier épisode faisait office de vitrine de présentation des histoires sordides à venir. Meurtres, vengeance, manipulation, folie, autant d’éléments intéressants qui pourraient bien venir enflammer la gentille bourgade américaine. Mais si ce teaser alléchant augure du suspens et d’extraordinaires révélations, il peut encore être gâché par un surplus de mièvreries juvéniles.