Après une saison 2 jouissive mais qui tendait à s’immobiliser, Preacher se devait de remanier son schéma narratif pour sa troisième saison dont le premier épisode nous détaille un peu plus le passé de Jesse Custer (Dominic Cooper).
Voodoo people. Pour ramener Tulip (Ruth Nega) à la vie, le Preacher et Cassidy (Joseph Gilgun) conduisent son corps chez mémé L’Angelle, la grand-mère de Jesse. De quoi plonger nos anti-héros dans un univers gitan où sorcellerie et bondieuseries font toujours bon ménage alors même que de nouveaux personnages se greffent autour de leur quête théologique. On craignait justement que cette introduction familiale ne vienne retarder la recherche de Dieu, mais soyez sans craintes, le grand patron semble bel et bien veiller sur ses ouailles iconoclastes, pour notre plus grand plaisir loufoque.
Série endiablée. Le casting alchimique de Preacher et son ton irrévérencieux se trouvent mis en valeur par une réalisation qui continue de faire des merveilles. Entre les scènes d’actions filmées aux petits oignons ou le purgatoire théâtral, on en redemande. Surtout quand l’aspect crade et racé du Texas achève de teinter le show d’AMC d’une touche nostalgique et fantasmagorique. Espérons que la suite de cette troisième saison touche à la consécration, sans s’endormir en chemin.