Si on a toujours cru que Peter Pan était une histoire destinée aux plus jeunes, avec le préquel Pan, la vérité éclate enfin au grand jour : à l’instar d’Alice au pays des merveilles, le pays imaginaire existe grâce à une consommation gargantuesque de produits illicites.
Ici, les pirates chantent du Nirvana et du Ramones et les Indiens tiennent plus d’une gay pride ayant mal tourné avant d’exploser en arc-en-ciel. On comprend dès lors que l’errance spatiale de Peter (futur) Pan ne symbolisait rien d’autre qu’un réalisateur complètement stone, bien décidé à faire passer son James Crochet pour un Indiana Solo avec des plans entiers pompés sur Star Wars IV et autres références. Par ailleurs, si vous n’avez pas compris que le pirate et Pan sont destinés à être ennemis au bout de la 102e référence, pas d’inquiétude, la fin en remet une triple couche. Quant à Hugh Jackman, il met un point d’honneur à réinventer le sens du mot cabotinage.
Mais peu importe, le rythme du film, son univers et l’interprétation convaincante du jeune Levi Miller vont forcément plaire aux premiers concernés, les enfants et c’est là l’essentiel. Quant aux parents, ils voudront juste connaître le nom du dealer.
Pan sort le 21 octobre 2015