Injure calibrée au paysage déjà bien abîmé des films d’horreur de ces dernières années, Ouija premier du nom accouche aujourd’hui d’une suite…
… pas si horrifiante. À prendre dans les deux sens du terme tant ce prequel s’avère être d’une part, nettement meilleur que son prédécesseur (!) mais d’autre part également très pauvre en éléments de terreur. Nourri au jump scares, disséminé plus ou moins habilement, Ouija : les origines ne repose que sur la tension induite pour effrayer son spectateur. Refusant (intelligemment) le gore, tout autant que les autres partis pris des films d’horreur, le film se cherche un style qu’il ne trouve pas.
Du mieux. Réussissant à donner vie à un trio féminin un tant soit peu éloigné des stéréotypes habituels (et évitant ainsi l’écueil de la bande d’adolescents stupides), Ouija : les origines ouvre la porte à un certain intérêt. Baigné d’une ambiance au délicieux cachet rétro, années 60 oblige, le métrage se permet même quelques surprenantes touches d’humour. Ce qui ne l’empêche pas d’en devenir risible malgré lui, notamment quand il invoque un esprit diabolique à la vague parenté nazie…
Évitant le naufrage légitimement attendu, Ouija : les origines se révèle plus abouti que ses confrères, mais de là à dire qu’il en est le sauveur …