Faute avouée à demi-pardonnée : nous ne sommes pas parvenus à tenir jusqu’à la fin de Nasty Baby. Devant une souffrance interminable, nous quittâmes la salle au ¾ du film. Notre avis ne porte que sur ce que nous avons vu.
Nul long-métrage ne mérite de se faire enterrer vivant, notamment lorsqu’il est de bonne foi comme ce Nasty Baby, mais surtout car il y a toujours une équipe dernière dont on doit saluer le travail. La pommade passée, on peut désormais s’élever contre le film, rejeton indésirable d’un courant new-yorkais où fleurissent les réalisateurs artys dont certains cherchent à nommer « cinéma » le tout et n’importe quoi par plaisir égocentrique. Car il s’agit bien d’égoïsme ici, Nasty Baby ne s’adressant à personnes sauf au réalisateur. Monorythmique, ennuyeux et même sporadiquement gênant, les adjectifs ne manquent pas pour qualifier cette chose qui n’a de « cinématographique » que la prétention.
Ce n’est pas le petit twist final, raconté par une consoeur, qui viendrait sauver une œuvre morte et enterrée depuis près de 75 minutes déjà. Même notre affection pour Kristen Wiig ne nous enlèvera pas le désir d’avorter de ce Nasty Baby.
Nasty Baby n’a pas de date de sortie française et était présenté au Champs Élysées film festival.