Pablo Escobar, le plus célèbre trafiquant de cocaïne, continue de faire fantasmer le grand et le petit écran. Après Paradise Lost, on redécouvre le personnage sur Netflix via sa nouvelle série : Narcos.
Les scénaristes font le choix de traiter leur sujet avec réalisme, notamment via la narration de l’agent tentant de mettre un terme au business illégal du monsieur. Un discours particulièrement pro-américain par son côté moralisateur, mais une véritable mine d’informations sur ces vingt années de trafic ; peut-être un peu trop parfois, lorsque le rythme ne suit plus. La série comporte de nombreuses images d’archives, tant dans le générique qu’au loin des dix épisodes, rendant d’autant plus mince la frontière entre fiction et documentaire.
Cette qualité en devient paradoxalement un défaut. Le spectateur peut avoir l’impression d’être enfoui sous toutes ses données et ses nombreux personnages. Les amateurs de divertissement ne trouveront pas ici chaussure à leur pied. . Mais Narcos mérite qu’on s’accroche, Netflix livrant une nouvelle fois un show de bonne qualité, bien qu’en dessous de ses prédécesseurs.
Critique écrite par Cécilia Guimard