Après une première saison magnifique, mais un poil attendue (notre critique), la saison 2 de Mr Mercedes se devait de change radicalement la donne et ce premier épisode semble nous en donner pour notre argent.
Ascenseur émotionnel. Alors que le tueur, Mr Mercedes, est à l’hôpital entre la vie et la mort, le flic reprend sa routine quotidienne… Difficile de retourner dans les affres glauques inspirée des adaptations de Stephen King mais la série de Audience Network parvient à prendre un angle nouveau, plus frais et émotionnel que d’ordinaire. On abandonne temporairement l’ambiance moribonde pour coller au plus près du flic blasé mais plein de vie. Brendan Gleeson sort de son jeu renfrogné et nous offre une interprétation sans faille, proposant une émotion larmoyante mais criante de justesse alors que la vie continue de placer la mort sur son chemin. C’est beau, c’est bien.
Un peu mou ? En suivant à la trace le 3e roman dédié aux aventures du flic et du tueur, Mr Mercedes nous évite les sept années de coma du meurtrier. Avec de nouvelles perspectives sociales et sur les expérimentations médicales, le show tente de nouvelles choses et parvient à rester haletant tout en conservant sa flegme britannique. Mais en jouant avec les sens, les jump scares et autres rebondissements, c’est en explorant les rêves de ses personnages que l’on retrouve l’essence même de l’ambiance Kingienne, décalée et âpre, où une pointe de surnaturel s’apprête enfin à montrer le bout de son nez. Sous une caméra alerte et intimiste, pas de doute, l’ombre du maître plane bien sur cette continuité narrative, ça y est, on est accrochés !