Le défi du film La Mort de Staline, adapté de la BD française de Thierry Robin et de Fabien Nury, est de raconter une période aussi absurde que violente par le biais de la comédie, car le règne de Staline a été on-ne-peut-plus cruel et paranoïaque. Un pari réussi haut la main par le réalisateur d’In the loop, Armando Iannucci.
Enfer comique. La Mort de Staline oscille entre deux genres du cinéma complètement opposés : la comédie et l’horreur. À la fois particulièrement mordant avec ses situations absurdes, le film se révèle souvent cru et violent psychologiquement et n’a pas peur de dévoiler tout l’enfer de l’époque (exécutions, viols…). On passe du rire à un sentiment de malaise en l’espace de quelques secondes… Bref, un beau numéro d’équilibriste narratif.
Enfin : un casting superbe pour porter le récit. Tous les protagonistes de cette histoire sont magistralement interprétés à l’image d’un Steve Buscemi absolument divin en Nikita Khrouchtchev qui joue aussi bien le bouffon que le leader incontesté de l’URSS. Une satire comme on aimerait en voir plus souvent !