Pour la caverne aux merveilles à la petite lampe sautillante, il s’est passé des choses depuis 13 ans et Le Monde de Nemo. Une narration mécanique s’est installée depuis peu, ne brillant qu’au retour des pionniers du studio (Vice Versa). La crise est telle qu’une question demeure avant la projection du Monde de Dory : quelle utilité à cette suite ? Malheureusement, le film ne saura y répondre de manière convaincante.
Dory, poisson bleu amnésique, part avec Nemo et Marin à la recherche de ses parents disparus. Le road trip sera de nouveau parsemé de seconds couteaux très mignons et de clins d’œil à un premier opus adulé. En terrain connu, Pixar déroule une structure narrative où les flash-backs égrènent un suspens sentimental : pourquoi Dory a t-elle perdu ses parents ? La réponse sera des plus consensuelles, confessée entre de multiples bulles rigolotes mais inoffensives.
La réception provoquée par Dory dépendra en fait de vos attentes. En l’état, le film ne fait pas déshonneur à la marque, étant habilement rythmé et technologiquement époustouflant. Néanmoins, il oublie en chemin un élément essentiel de la maison mère : l’audace. De son déroulement à sa résolution, Le Monde de Dory ne provoque aucun étonnement, juste un amusement modéré.
Le Monde de Dory sort le 22 juin 2016 dans les salles françaises.