Voilà avec Mission Impossible : Fallout six épisodes que la franchise de Tom Cruise panse les plaies du blockbuster moderne. Qu’elle construit sa propre mythologie sans faillir sur la qualité du spectacle. En faisant appel de nouveau à Christopher McQuarrie à la réalisation, la saga nous annonce la clôture d’une longue histoire amorcée avec Brian De Palma il y a plus de 20 ans. Fébrile, doit-on se réjouir de voir Ethan Hunt dans une nouvelle mission ? Miracle : ce sera oui mon capitaine !
Une ampleur grandiose. Fort d’un Rogue Nation ficelé à la perfection, McQuarrie compose avec une confiance tranquille un épisode somme des précédents. Le passé de Hunt ressurgit et permet au film d’apporter une gravité nouvelle. Les séquences d’action, intenses, brutales et follement ambitieuses, en témoignent. L’ajout d’Henry Cavill, charismatique en diable, est un vrai atout dans ce Fallout de grande tenue.
Jusqu’où ira la saga ? Voilà la question mystère qui demeure après ce Fallout haletant. McQuarrie pousse à un tel niveau d’extrême les curseurs, des faux semblants aux cascades invraisemblables, que la prochaine pourrait être celle de trop. On en veut pour preuve l’équipe qui rejoue – de Rhames à Pegg – la même recette sans réel entrain, surtout face à une star principale vampirisante. En attendant, on appréciera un spectacle au-dessus du tout-venant.