Adaptation du livre du même nom, Miss Peregrine et les Enfants Particuliers signe le retour de Burton aux histoires enfantines.
Burton assagi. Canalisé notamment par une Eva Green toute en mystère et talent incontestable, Burton semble s’être assagi, mettant de côté une touche, reconnaissable entre mille, mais bien souvent trop présente. Plongé dans un univers où règne l’enfance, le bonhomme revient à ses premiers amours : le conte enchanteur, propice à l’Aventure. Il se permet même quelques clins d’œil, subtils mais agréables, à ses précédents succès. Heureux d’être là, Burton, nous emmène joyeusement avec lui à la découverte d’un monde merveilleux, délicieux mélange entre magie et douce mélancolie.
Burton fatigué. Mais sans cette fameuse touche, le réalisateur semble perdu. Vidant l’univers d’une noirceur pourtant bien présente et qui amènerait une profondeur plus que bienvenue, le métrage ne fait que survoler aussi bien la métaphore nazie que le thème de l’enfance éternelle, sujets pourtant forts. Et si visuellement quelques fulgurances réussissent, non sans mal, à cacher un léger manque d’inspiration, scénaristiquement le métrage peine tout de même à raconter quelque chose d’original, un comble pour des enfants si particuliers !