Déjà charmé par le pilote, la première saison de Miracle Workers s’est affirmée comme une bouffée d’air frais iconoclaste et sympathique.
Pour empêcher Dieu de faire exploser la Terre, plusieurs anges doivent forcer le destin et faire tomber amoureux deux humains. Un postulat qui excelle alors que les tentatives infructueuses des anges s’accumulent face à la bêtise humaine, mais surtout divine. Miracle Workers est une irrésistible réussite.
Sans compter son casting 5 étoiles, c’est avant tout le ton irrévérencieux qui fait la force du show de Simon Rich. De la création de l’univers en passant par le contrôle de l’appendicite, toute la vacuité du travail angélique trouve son aboutissement dans le portrait naïf mais terriblement attachant de Dieu. C’est frais, c’est drôle, mais la série de TBS aurait tendance à tourner en rond.
L’excellence de la facilité…
Voir Steve Buscemi pitcher un projet de restaurant spatial n’a pas de prix, sauf celui de voir Daniel Radcliffe s’enfermer dans son placard de jalousie. L’alchimie des acteurs est épatante et permet au développement narratif de flatter notre hilarité lors de situations incongrues mais drôlement attachantes. Les triangles amoureux sont pertinents et le regard sur ce Dieu analphabète fini de brosser cet impertinent tableau.
Sauf qu’un scénario aussi simpliste requiert des gags absurdes qui fonctionnent, mais ne doivent pas durer. Si elles ne se ressemblent pas, les blagues et critiques, aussi acerbes soient-elles, gagneraient parfois en dramaturgie ou en répercussions narratives. Du coup, les 7 épisodes sont suffisants pour appréhender ce monde divin aussi crétin qu’adorable.
Sorte de sitcom de bureau, Miracle Workers tend à se mordre un peu la queue, même si l’originalité du décor et des situations font de la série un incontournable du moment. Un casse croute vite dévoré mais qui nous laissera un peu sur notre faim.