La première pas forcément très folichonne, FX semble huiler sa mécanique pour une deuxième saison de Mayans MC plus personnelle, et donc plus intéressante.
En parallèle de ses actions au sein du MC, Ezekiel cherche le meurtrier de sa mère. Du temps à couler sous les ponts à la frontière mexicaine, marquée par le mur de Trump et les différences sociales. De quoi offrir un paysage fort pour la saison 2 de Mayans MC qui ose enfin mettre les pieds dans le plat en axant son développement narratif sur la personnalité de ses protagonistes, jusqu’ici peu transcendants.
Pourtant Kurt Sutter semble reprendre les recettes de Sons of Anarchy et appose des problèmes familiaux aux deux frangins pour nous rapprocher d’eux. De quoi développer une empathie qui n’était pas gagnée, l’ensemble des personnages manquant cruellement de charisme. Mais c’était sans compter sur le va-tout de ce genre de production, et particulièrement des spin-off puisqu’une mane narrative est forcément tout trouvée avec la série mère. Car, qui dit Mayans MC, dit Sons of Anarchy.
Mayans of Anarchy
Vous avez dit facile ? Vous avez raison. Alors oui, on ne boude pas notre plaisir à l’évocation du fameux MC de Californie qui faisaient la joie (et la terreur) de Charming. Quand Chucky parle de Chibbs ou de Jax, une larme coule gentiment alors qu’on peine encore paradoxalement à différencier tous les bikers de Mayans MC. Mais l’intérêt de cette nouvelle saison, d’ailleurs bien présentée dans un season premiere efficace, aux enjeux clair, est d’opposer les deux clubs puisque le fameux Happy serait bel et bien lié au meurtre de la femme de l’excellent Edward James Olmos.
A ce titre, la série continue de mettre en valeur son casting emblématique, bien dirigé par une caméra alerte qui n’hésite pas à mêler courses poursuite ou gunfights énervés à des discussions en traveling autour de la traditionnelle table d’assemblée. Si pour l’instant les différents personnages souffrent de peu d’alchimie ou de storylines décousues, on espère bien que la production fera de Mayans MC un beau spectacle motorisé, émancipé de son épique consœur.