Avec L’un dans l’autre, Bruno Chiche fait revivre une histoire d’échange de corps mainte fois répétée. Une ultime tentative à la française qui fait preuve d’une délicatesse touchante, mais qui peine malheureusement à faire rire.
Un casting métamorphosé. Louise Bourgoin (Sous le même toit) au masculin, Stéphane De Groodt au féminin. L’idée est inattendue, incongrue même. Pourtant le duo fonctionne à merveille, chacun des acteurs puisant une sensibilité nouvelle au fond de son âme. L’interprète belge se transforme avec une telle aisance en femme, qu’il finit même par nous faire oublier qu’il est lui et à nous faire croire qu’il est elle. Cette tendresse dans les mots et dans les gestes amène de la douceur et de la subtilité, immédiatement gâchées par une écriture linéaire qui essaie lourdement d’être drôle.
L’esprit comique insistant. L’un dans l’autre possédait tous les éléments pour être réussi, mais l’envie du réalisateur d’amuser le public ruine finalement toute l’émotion et le film avec. La beauté de la romance entre les deux personnages est précieuse, simplement le scénario n’en a pas pris soin. Trop de burlesque, trop de grotesque et des rôles secondaires qui tombent, eux, dans la caricature. Le résultat apparaît donc maladroit et incroyablement décevant.