Le piège renferme une intrigue prometteuse. Un huit-clos, un piège difficile à mettre en place, très peu de personnages…, mais malheureusement très peu de rebondissements aussi. Et finalement un thriller aussi prenant que décevant.
« Voilà le travail de titan auquel je dois me consacrer : travailler à un roman policier dans lequel est décrit un meurtre identique dans les moindres détails à celui de ma sœur. »
Une tension psychologique certaine. On se demande dès le début comment cette femme qui vit recluse chez elle depuis la mort de sa sœur onze ans plus tôt va pouvoir venger cette dernière. Et on observe les mécanismes du piège se mettre en place, à travers une double narration qui n’amène que peu de relief au récit. On se questionne peu à peu sur la santé mentale de l’héroïne, mais la diversion ne prend qu’à moitié et on revient vite à la piste principale
Et le suspense dans tout ça ?! Alors d’accord, c’est bien écrit. D’accord, le côté « enfermement » sur fond de ‘All you need is love’ des Beatles rend l’histoire très prenante. Et d’accord, la tension psychologique est intacte de la première à la dernière page. Et tout ça, c’est déjà plutôt pas mal. Mais où diable le suspense est-il passé ?! Pourquoi le rebondissement final que l’on guette, que l’on espère, que l’on implore presque d’arriver, n’arrive pas ?! Le piège se referme comme prévu, sans surprise, et nous laisse complètement sur notre faim.