Comme un chien est un thriller sombre qui nous plonge dans les coulisses d’une vie de famille où les paillettes dissimulent une violence insoutenable. Un roman à l’intrigue originale, prenante, qui nous entraîne chaque page un peu plus profondément dans l’horreur.
« Elle tend les bras, avance pour l’étreindre, Caity juste là, à ses pieds.
– Il faut qu’on essaye d’être une famille, maman. Pas une attraction. Il faut oublier ce livre, cette fondation, se débarrasser de ce truc, avec Roman… »
Une obscurité étouffante. Le quotidien de cette famille désincarnée et de ces parents qui ne voient en leur fille – puis en la souffrance de cette dernière – qu’une marchandise hautement rentable fait froid dans le dos. Et au-delà de la cellule familiale, c’est aussi l’univers de la télé « sensation », de ses talk-shows manipulateurs et du concept de l’enfant star qu’écorchent sans ménagement les auteurs. En effet, on découvre un univers impitoyable qui a de quoi faire perdre la tête…
L’humanité où on ne l’attend pas. Le lien fort et rassurant entre la petite fille et son chien, un Bouvier australien qui veille sur elle, vient heureusement contrebalancer cette relation de maltraitance sur fond de cupidité. Et cet amour inconditionnel qui les lie apporte un peu de lumière dans ce climat pesant. L’animal joue d’ailleurs le rôle central de ce roman ; et certainement aussi le rôle le plus humain. Enfin, si l’on met de côté la légère touche de fantastique dont est teinté le récit…