Même si tout le monde ne lui parle que de Batman, Ben Affleck a profité d’une pause entre deux films DCU pour signer Live By Night, sa quatrième réalisation. Paradoxalement son film le plus ambitieux, et le plus mineur.
Ambitieux. Le réalisateur nous plonge dans un univers de gangsters des années 30, parfaitement reconstitué. On y retrouve les codes sans les clichés et la mise en scène très propre du cinéaste nous offre un polar tout ce qu’il y a de plus honnête et séduisant. Sans compter qu’il n’hésite pas à prendre un virage beaucoup plus humain et mélodramatique lors du dernier tiers, soufflant ainsi sur genre un petit vent frais agréable.
Mineur. Peut-être est-ce dû à la présence de Ben Affleck devant la caméra ou sa prétention à vouloir renouveler le film noir avec de la lumière, toujours est-il que Live By Night ne restera pas dans les mémoires. Malgré ses personnages féminins forts, le long-métrage ne dégage aucune émotion, aucune empathie, même lors d’une fin traînant maladroitement en longueur. Ben Affleck a montré qu’il pouvait jouer la carte du classicisme avec talent, mais il en a oublié d’y imprégner un supplément d’âme.