Déjà estomaqués par le pilote (notre critique), la saison 1 de Liar aura eu raison de nous, réussissant un drame psychologique incroyable sur une thématique taboue, les violences sexuelles.
Imprévisible. Nous plongeant dans une affaire de viol et des accusations qui suivent, Liar pouvait s’annoncer prévisible, mais c’est tout le contraire. Par un jeu adroit de faux semblants et de mensonges, la vérité n’éclate qu’à la mi-saison, accompagnée de l’horreur qui s’en suit. Le crédule Ioan Gruffudd se recompose un nouveau jeu, celui du prédateur, tandis que Joanne Froggart puise dans ses dernières forces pour s’extraire de l’étiquette de victime en traquant la justice à n’importe quel prix, pour elle et les autres.
Terrible. Car non content de proposer un scénario complexe sur un sujet tabou mais malheureusement d’actualité, Liar se pose en porte-parole de la lutte contre les agressions sexuelles. Exposant la honte et le traumatisme auquel sont confrontés ces proies, le show de ITV place sa caméra du point de vue du voyeur, offrant la vision intimiste et indiscrète d’un observateur silencieux. Celui qui raffole des faits divers et des drames diffusés au 20H, et qui jamais ne prend parti, sauf derrière son écran, c’est nous. Une parabole terrifiante de la société contemporaine, à voir d’urgence.