Reparti bredouille de Cannes, Les Nouveaux Sauvages (Relatos Salvajes) de Damián Szifron peut pourtant se targuer d’obtenir l’adhésion populaire partout où il passe. Logique presque évidente pour un film capable de mettre en scène nos plus bas instincts.
Sur de nombreux points, le long-métrage se rapproche de la série Black Mirrors. Une critique de la société cynique, dérangeante, mais filmer avec le goût de la vérité crue, dévoilant de l’homme son aspect le plus immoral. Les Nouveaux Sauvages dévoile la bête cachée derrière le visage de Monsieur Tout-Le-Monde, surgissant lorsque la goutte fait déborder le vase et la vengeance devient un plat qui se mange chaud et saignant.
Un pétage de câble d’autant plus savoureux qu’il s’accompagne d’un humour noir ciselé, rajoutant une sorte de burlesque irréaliste au carnage programmé. Si certains chapitres n’atteignent pas la grandeur d’autres, le réalisateur maîtrise son rythme et son montage, frappant fort dès le début tout en gardant le meilleur pour la fin. De la violence gratuite à consommer sans modération.
Les Nouveaux Sauvages sort le 14 janvier 2015 au cinéma