En pleine redescente après la fin extraordinaire de la saison 2 de Legion (notre critique du season premiere), on se dit que la fin ne justifie pas toujours les moyens, surtout quand folie rime avec ennui.
Géniale… Il faut avouer que Legion fait toujours preuve d’une incroyable inventivité, tant scénaristique que visuelle pour nous offrir une série à nulle autre pareille. Rejoignant enfin la version papier du personnage et sa destiné apocalyptique, le show de Noah Hawley émerveille avec des séquences muettes, musicales, animées et même des apartés didactiques d’une puissance psychologique peu commune. Face au génial antagoniste Farouk (Navid Negahban), David Heller (Dan Stevens) livre une performance toute en nuances et permet à une réalisation géométrique de se caler sur la folie de son protagoniste. Du grand art.
Mais trop perchée… Sauf qu’en plongeant dans les abysses hallucinogènes de Legion, on s’enfonce progressivement dans une transe hermétique, sinon impénétrable, au moins désagréable. Car sous couvert de nous projeter la folie de son héros schizophrène, la série se complet dans des paraboles loufoques, un blabla capillotracté et des effets de style visuels ne servant qu’à nous donner des migraines pour pas grand chose. Mais le final ahurissant et la prochaine saison 3 nous rassure…