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Accueil - Critique Le Marin qui n’avait jamais perdu le Nord : navigateur du bout du monde
Critique Le Marin qui n’avait jamais perdu le Nord : navigateur du bout du monde
@Sébastien Roubinet
Littérature

Critique Le Marin qui n’avait jamais perdu le Nord : navigateur du bout du monde

Céline Spreux Céline Spreux22 octobre 2025Aucun commentaireIl vous reste 6 minutes à lire
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Entre sel et banquise, Zoé Lamazou embarque dans le sillage de Sébastien Roubinet, navigateur du bout du monde. À travers ce portrait tendre et rugueux d’un homme habité par le Nord, elle signe avec Le Marin qui n’avait jamais perdu le Nord un récit d’aventure humaine aussi poétique que glacé.

Tout commence par une rencontre. Dans un restaurant aveyronnais à Paris, Zoé Lamazou croise Sébastien Roubinet, marin et inventeur de ses propres bateaux. Ce qu’elle remarque d’abord, c’est l’odeur. Celle du métal, du sel, de la graisse et du polyester. Cette senteur la ramène à son enfance, aux bateaux de son père. Et à son propre amour de la mer. Le lien se créé immédiatement. Deux passionnés d’océans polaires, deux êtres qui vibrent au rythme du vent du Nord. C’est de cette rencontre qu’est né Le Marin qui n’avait jamais perdu le Nord, publié aux Éditions Paulsen. L’autrice y retrace la trajectoire d’un homme libre. Autodidacte, parti à la conquête des glaces, entre rêves fous, bricolages de fortune et expéditions périlleuses.

Zoé Lamazou, chroniqueuse des confins

Zoé Lamazou est journaliste indépendante. Des banlieues de la région parisienne à la toundra boréale, elle sillonne le monde pour mieux en raconter les marges. À 28 ans, elle découvre l’Arctique lors d’une expédition en Sibérie et contracte le « virus du Nord ». Lauréate du prix Bayeux-Calvados de web journalisme en 2011, elle publie chez Paulsen Une Saison de Chasse en Alaska. Avant de recevoir, en 2024, le prix Paul-Émile Victor de l’exploration au féminin. Avec Le marin qui n’avait jamais perdu le Nord, elle poursuit son exploration du froid. Cette fois à travers le regard d’un autre : un homme qui a littéralement fait corps avec la glace.

Sébastien Roubinet, aventurier de l’Arctique

Né en 1973 dans les Cévennes, Sébastien Roubinet a quitté l’école à 13 ans. À 14, il embarque sur une péniche-école, Le Mistral, pour un périple d’un an sur les voies fluviales de France. L’année suivante, il traverse l’Atlantique avec l’association Les Enfants d’Ulysse : révélation. La mer devient son élément vital : « Il ne voulait plus être que sur ou dans l’eau. » Dès lors, sa vie se confond avec l’horizon.

À 16 ans, il signe son premier contrat d’équipier. Puis vient une succession de voyages, de voiliers bricolés, de tempêtes, de sauvetages in extremis. Loin de la mer dorée des cartes postales, il navigue dans les marges, à la fois marin, inventeur, mécanicien et rêveur.

Son parcours est jalonné de recommencements : bateaux perdus, reconstruits, vendus, réparés. Mais toujours une même boussole : le Nord.

Critique Le Marin qui n’avait jamais perdu le Nord : navigateur du bout du monde
@Éditions Paulsen et Sébastien Roubinet

Les exploits d’un homme aimanté par le Nord

La révélation d’une passion

C’est au détour de ses premiers voyages que Sébastien Roubinet découvre son obsession pour l’Arctique. Là où d’autres voient le froid et la solitude, lui perçoit la promesse d’un monde vierge, d’une nature encore indomptée.
À bord de son voilier Adrénaline expédition, il tente d’aller toujours plus loin vers le cercle polaire. Le bateau revient souvent abîmé, parfois détruit, mais le capitaine, lui, revient grandi.

Les trois traversées impossibles

Son grand projet : traverser l’océan Arctique sans moteur, un défi que personne n’a encore réussi.

  • 2011 : première tentative à bord du Ti Babouche. Le rêve se brise dans la glace.
  • 2013 : nouvelle expédition avec un équipier et un nouveau bateau, le Babouchka. Un documentaire naît de l’aventure, mais l’expédition s’interrompt : balise déclenchée, sauvetage russe, deuxième échec.
  • 2018 : troisième tentative à bord du Babouch’ty. Sébastien a vécu plusieurs années au Groenland, il connaît désormais la glace, sait la lire, la craindre, la respecter. Avec ses deux compagnons, il pousse jusqu’au 79e parallèle, avant de renoncer : faute de vivres.

Trois échecs ? Non, trois façons d’apprivoiser l’impossible.

« J’ai passé beaucoup de temps au centre de l’océan Arctique, confie-t-il. Ça a été un moment de ma vie où tout n’a pas réussi. Mais ce n’est pas grave. Il y a tellement d’autres choses à inventer. » – Sébatien Roubinet

Critique Le Marin qui n’avait jamais perdu le Nord : navigateur du bout du monde
@Sébastien Roubinet

Une écriture immersive et singulière

Zoé Lamazou ne se contente pas de raconter : elle immerge dans la lecture. Sa particularité réside notamment dans le changement de narration. Le prologue est écrit à la 1re personne. Elle place le lecteur de son point de vue. Puis, tour à tour, elle va utiliser le « tu » quand elle s’adresse au navigateur. Comme s’il se trouvait là, avec nous. Puis, au « nous » quand elle se rend avec lui dans les Cévennes. Et enfin, au « il », plus classique, plus narratif. Cela créé différents effets sur le lecteur : l’immersion, le voyage de l’intérieur, la prise de recul, le classique narratif… C’est un choix intéressant de s’inclure dans la narration (assez rare pour un prête-plume qui écrit habituellement dans la voix et l’ombre du narrateur).Cela brouille les frontières entre la journaliste et son sujet. Elle partage ses doutes, son admiration, ses questionnements sur la liberté, la résilience, le sens de la quête.

Ce style, à mi-chemin entre le reportage d’aventure et la méditation poétique, évoque les récits de Cendrine Bertrand ou de Sylvain Tesson. Mais avec une voix féminine singulière : celle d’une observatrice empathique qui n’écrit pas sur un héros, mais sur un homme vivant parmi les glaces.

Zoé Lamazou ne tait rien : ni les zones d’ombre ni les blessures. 2024 : alors qu’elle accompagne Sébastien Roubinet dans sa famille, elle aborde le sujet douloureux de L’École en bateau. En effet, l’organisation s’est avérée former un cercle de pédophiles que l’adolescent avait côtoyé à 14 ans. En 2013, le fondateur et deux autres collaborateurs ont été reconnus coupables de viols et d’agressions sexuelles sur mineurs de moins de quinze ans. Ils ont été condamnés. Le marin confie qu’il n’a pas été victime. Mais la question demeure : comment construire sa vie sur des mers aussi troubles ? L’autrice affronte cette complexité avec tact et courage.

L’aventure humaine avant tout

Sébastien Roubinet incarne cette génération d’explorateurs artisanaux qui préfèrent le risque à la routine, le doute à la certitude. Son histoire, c’est celle d’un homme qui fabrique ses propres embarcations, trace ses routes, et continue à rêver malgré les échecs. Et sa force réside dans l’exploration de la limite, celle du froid, du corps, du rêve.

Mais au-delà de la performance, son parcours révèle une écologie du geste : naviguer sans moteur, respecter les glaces, observer sans déranger. En cherchant à traverser l’Arctique autrement, il interroge notre rapport au vivant et à la sobriété. Son récit d’aventures au plus près de la nature devient alors un manifeste discret pour un monde où l’on avance moins vite, mais plus juste.

Zoé Lamazou – Le Marin qui n’avait jamais perdu le Nord, éditions Paulsen, 208 pages, paru le 9 octobre 2025.

Critique Le Marin qui n’avait jamais perdu le Nord : navigateur du bout du monde
@Éditions Paulsen

Avis

7 Cap sur l'impossible

Sous la plume de Zoé Lamazou, Le Marin qui n’avait jamais perdu le Nord dépasse la simple biographie. C’est un portrait d’humanité. On y parle de courage, d’obsession, de solidarité, mais aussi d’écologie, d’invention, d’espoir.

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