La saison 3 de L’Arme Fatale est à peine commencée que les audiences chutent et Damon Wayans fait déjà ses valises. Et Sean William Scott dans tout ça ?
Pas facile d’être acteur et Sean William Scott en sait quelque chose. Au ciné il est grillé, son rôle de Stifler dans American Pie l’ayant catalogué à vie en adulescent fêtard. Alors le petit gars se lance sur le petit écran et ça tombe bien, une place s’est libérée au générique de L’Arme Fatale après le départ de Clayne Crawford. Sauf que celle-ci ne devrait pas survivre à cette saison 3.
La question à dix dollars pour notre grand blond avec des rangers noires est donc de savoir s’il peut porter le show sur ses épaules une fois que Lethal Weapon (de son petit nom original) aura perdu ses deux flics historiques. S’il faudra attendre la fin de la saison pour connaître la réponse, on ne peut nier son envie de bien faire dans ce premier épisode.
Pourtant handicapé par une introduction auprès de Murtaugh écrite à la truelle, le bonhomme montre qu’il s’est entraîné pour être aussi crédible (voire même plus) que feu Riggs. Histoire de justifier le statut de nouvelle Arme Fatale, niveau action le mec assure. Côté personnalité, il répète à l’envie qu’il n’est pas aussi tête brûlée (la famille, tout ça tout ça) même si « le chaos » appelle « le chaos ». En gros, ça va être tout pareil sans les envies suicidaires. On ne s’en plaindra pas.
L’Arme Fatale, le malaise aussi
Question numéro 2 : comment tourner la page de Riggs alors qu’avec l’acteur, la fin ne fût pas idyllique – celles et ceux qui ont regardé Charmed savent de quoi on parle… – ? Si ce season premiere tourne logiquement autour de chagrin de Murtaugh, on se demande s’il fallait autant insister au point d’en être ridicule.
Quand tout le casting semble prêt à aller de l’avant et que le seul qui se tourmente est celui qui a pas mal aidé à pousser son ex-partenaire vers la sortie, c’est au mieux maladroit, au pire sardonique. D’autant que Damon Wayans en fait des tonnes et que la réalisation se cache bien de montrer la moindre image du disparu après le rappel des faits précédents. En même temps quand on s’appelle L’Arme Fatale, fallait-il s’attendre à du tact ? On ne sait pas dans quoi tu t’es embarqué Sean, mais bon courage.