Après La Casa de Papel (notre critique de la partie 2), les production espagnoles reviennent avec La Zona, annonçant un nouveau classique, cette fois, post-apocalyptique, ou presque.
Thriller obscur. 3 années après une explosion nucléaire en Espagne, le seul survivant d’une équipe de sauveteurs, un flic, enquête sur un meurtrier en série. Un postulat original qui retombe cependant sur ses pattes alors que La Zona dépeint une traque policière. Sauf que le background de la série surfe sur les évènements de Fukushima ou de Tchernobyl, proposant une société déstabilisée par un chaos sous-jacent. Toute la ville est sans dessus dessous, et les noms des victimes de la catastrophe continuent d’affluer alors même que le cannibalisme et les radiations menacent la population.
Ambiance pesante. Ecrite et réalisée par les frères Sanchez Cabezudo, La Zona prend le parti pris de placer tout son fil narratif sous une chape de plomb menaçante. Visuellement, c’est à l’aide de forts contrastes et d’une image désaturée, proche du noir et blanc, que sont magnifiées ces vies mises entre parenthèses. Un sentiment exacerbé par des acteurs traumatisés, toujours en peine. Le tout distille cette étrange atmosphère, hermétique et oppressante. Une belle réussite.